Equipe de France féminine senior championne de monde : entretien avec Léa Parment et Sébastien Roujon

Nous avons profité de l’événement TOUT AU FEMININ consacré au hockey sur glace féminin et organisé par EVH91, pour rencontrer Léa Parment qui est devenue championne du monde (D1A) le mois dernier ainsi que Sébastien Roujon qui fait partie du staff de l’équipe de France Féminines Senior au poste d’entraîneur adjoint.

Léa Parment, joueuse EVH91 et de l’équipe de France

Peux-tu nous parler de ta participation aux championnats du monde (D1A) le mois dernier ?

Le groupe France se regroupe dix jours au mois d’août pour un stage de reprise. Ensuite pendant l’année, nous avons 3 regroupements d’une semaine pendant lesquels nous faisons beaucoup de match. Ensuite avant les mondiaux, nous nous retrouvons une semaine avant avec des matchs de préparation. Cette année, nous avons rencontré l’Allemagne qui joue dans la division au-dessus de la nôtre. Nous sommes arrivés un jour avant le début à Vaujany en France où avait lieu la compétition.

Pour la compétition, nous savions que ça allait être dur car toutes les équipes pouvoir avoir le titre cette année. Tous les matchs étaient très serrés et on savait qu’il fallait qu’on se donne tous à fond sur tous les matchs. Que même si on perdait un match, rien n’était perdu.

Et puis c’est ce qui est arrivé car nous gagnons le premier match contre le Danemark. Ensuite, on perd le 2e match contre la Norvège et on gagne 3e contre l’Autriche à 5s de la fin.

Après ce 3e match, rien n’était joué encore car tout le monde était à égalité. Il fallait donc absolument gagner contre la Hongrie pour espérer quelque chose et c’est ce qu’on a fait.

Si on gagnait encore le lendemain, on était sûr d’être championne. Finalement, dans le match avant le nôtre, l’Autrice a gagné ce qui fait qu’avant notre dernier match nous étions déjà championnes. Du coup, nous avons joué le dernier match tranquillement mais nous voulions quand même bien finir et nous avons gagné 7-1 contre la Slovaquie.

C’est assez incroyable d’être championne du monde car c’est la première fois qu’on monte dans la division Elite avec les meilleures nations et on attendait ça depuis longtemps.

L’année prochaine, nous allons jouer contre la Suède, l’Allemagne, la République Tchèque, la Suisse et le Japon.

En club avec EVH91, tu joues avec les garçons (U17 et U20). Qu’est-ce que tu penses pouvoir apporter aux joueurs plus jeunes avec qui tu vas jouer l’année prochaine ?

Je vais essayer de leur apporter mon expérience en match. Avec des joueurs plus jeunes, ils peuvent plus facilement lâcher dans un match un peu compliqué, accroché.

Dans des matchs, menés de 2 buts ils peuvent se dire que tout est terminé mais au hockey tout va très vite et rien n’est perdu tant que le match n’est pas fini.

 

Sébastion Roujon, directeur technique EVH91 et Entraîneur adjoint de l’équipe de France féminine

Dans le staff, il y avait un entraineur vidéo (Baptiste Arpin), un kiné, un docteur, un manager général et un entraineur chef. Toute cette équipe travaille pour que les athlètes soient dans les meilleures conditions possibles. Nous avons commencé notre préparation à Besançon avec 2 matchs contre l’Allemagne (1 gagné et 1 perdu). Cela faisait depuis 2002, que la France n’avait pas gagné contre l’Allemagne. Ensuite, nous avons continué à Méribel avec essentiellement des entrainements avec des apports techniques, des vidéos et de nombreuses réunions d’équipe. Nous sommes allés enfin à Vaujany pour rentrer dans la compétition.

L’équipe de France a montré une très grande combativité, une très grande volonté à chaque match avec un collectif très dense et très homogène. Tout ceci nous a permis de faire cette performance exceptionnelle et historique en devenant championne du monde !

Mon rôle était entraineur assistant dans les analyses les adversaires, réflexion sur le groupe en lien avec l’entraineur chef Gregory Tarlé et l’entraineur vidéo.

L’année prochaine, nous serons dans le groupe Elite avec 10 équipes réparties en 2 groupes de niveau par rapport au ranking mondial.

Il y a 2 objectifs qui vont arriver rapidement : la qualification aux Jeux Olympiques et le maintien en groupe Elite.

Ces résultats sont le fruit de beaucoup de travail et d’investissement de tout le monde depuis plusieurs années et il faut continuer dans cette voie de la part de tout le monde, joueuses, staff et fédération.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur Léa Parment ?

Léa fait partie du CIPEH et pendant ses entrainements spécifiques, nous travaillons essentiellement sur le développement de la technique individuelle et tout ce qui est exécution et lien avec des situation de jeu défini. Dans son rôle au sein des équipes U17 et U20, elle est une joueuse « leader » d’un point de vue technique et « attitude ». Il y avait également une joueuse internationale dans ce collectif avec Maureen Ridde. Ces 2 filles apportent énormément de maturité et c’est un vrai relais dans l’état d’esprit à avoir dans l’entrainement et la compétition.

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